- Il y a presque 3 ans, en mars 2009 je partais avec juste une valise sans trop savoir où j’allais pour vivre 1 an au Japon.
- Il y a 2 ans en mars 2010 je quittais le Japon en pleurant après avoir dit au-revoir à mes amis restés sur place.
- Il y a un an jour pour jour, en mars 2011 un violent séisme, suivi d’un énorme tsunami ravageait une partie du Japon.

Cette année, mars 2012, j’éprouve une grosse nostalgie et j’ai très envie de retourner au Japon.
Des expériences, des aventures, des choses terribles, il se passe toujours quelque chose au mois de mars en rapport avec le Japon.
Il m’aura fallu 2 ans, 2 ans pour passer complétement à autre chose, me forger une nouvelle vie, aller de l’avant, oublier (plus ou moins) si je puis dire. C’était voulu, c’était une vraie démarche, la seule façon pour moi de prendre un nouveau départ en France, à Paris, sans regret, en gardant précieusement un lourd bagage rempli de souvenirs auquel je n’ai quasi pas touché depuis.
Ca a été deux années nécessaires, bénéfiques, qui font parties de moi, de ma vie et qui m’ont permis d’avancer. Maintenant je suis sereine, j’ai trouvé ma place, je ne sais pas tout à fait où je vais mais je sais plus ou moins où je suis… et c’est déjà pas mal.
Deux ans pour passer à autre chose, et maintenant, seulement maintenant je peux me permettre de regarder en arrière, je peux me laisser aller à la nostalgie sans tomber dangereusement dedans, ouvrir mon bagage de souvenir, les laisser m’envelopper et non me submerger, et mon envie de retourner dans ce pays est soudain revenue, intacte, presque comme au premier jour… Et c’est ce que je voulais.
Je suis reconnaissante d’avoir pu attendre pour retrouver ce sentiment pur, non souillé par les regrets, la nostalgie malsaine ou la tristesse, j’ai su attendre pour retrouver quelque chose de joli, quelque chose qui fait envie, un beau sentiment, presque neuf. Et j’en suis contente.
Je ne suis pas de ces personnes qui vivent dans le passé, je vais de l’avant mais en gardant toujours précieusement tous ce qui a fait mon parcours, sans laisser des choses derrières, car elles font toujours partie de moi. Ce que j’ai aimé avant, je ne le renie pas aujourd’hui.
Bref, je pense au Japon, et tout particulièrement aujourd’hui.